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Les 2 contraceptifs hormonaux : les oestro-progestatifs et les progestatifs

Comment mesurer l’efficacité d’une méthode contraceptive

Les deux critères de fiabilité d’une méthode

L’efficacité théorique

L’efficacité pratique

2 types de contraceptifs hormonaux

Les contraceptifs oestro-progestatifs

La contraceptifs à la progestérone

Le cycle après l’arrêt d’hormones de synthèse

La diversité des méthodes contraceptives permet de changer et d’adapter la méthode selon ses souhaits et les périodes de vie.
Il existe deux familles de contraceptions, les oestro-progestatives et les progestatives.
Voyons quelles sont leurs différences, leur efficacité et leur mode d’action.

Comment mesurer l'efficacité d'une méthode contraceptive

L’indice de Pearl est la mesure de référence qui détermine la fiabilité d’une méthode et permet de les comparer.
Il indique le nombre de grossesses constatées pour 100 femmes utilisant une méthode donnée pendant ce que l’on appelle une « année femme » (=12 cycles), ou pendant 1200 cycles.

Deux critères jouent sur la fiabilité d'une méthode:

L'efficacité théorique :

c’est l’efficacité de la méthode elle-même de par sa composition. Elle est déterminée en ne considérant que les grossesses non planifiées survenues malgré une utilisation correcte).
Ex: malgré une prise quotidienne de la pilule ou pour la symptothermie, malgré l’abstinence pendant la période fertile.

L'efficacité pratique :

C’est à dire l’utilisation de la méthode pratiquée par les personnes. Elle est établie en prenant en compte toutes les grossesses non planifiées, y compris celles causées par une mauvaise application de la méthode.
Ex : oubli de pilule ou pour la symptothermie, des relations sexuelles pendant la période fertile

Les 2 types de contraceptifs hormonaux

Les contraceptifs oestro-progestatifs

Les minipilules ou minidosées, le patch et l’anneau vaginal

Ces méthodes combinent une faible dose d’œstrogènes et de progestérone de synthèse (ou oestro-progestatives).
Dans l’article « Les hormones du cycle menstruel« , on a vu que l’hypophyse contrôlait les ovaires avec la FSH (hormones folliculo-stimulante) et la LH (hormones lutéinisante).
En réponse aux taux de FSH et LH, les hormones œstrogènes et progestérone, produites par les ovaires, avaient aussi un contrôle sur l’hypophyse, c’est ce que l’on appelle le rétro-contrôle.  

L'action des contraceptifs oestro-progestatives

Les hormones de synthèse, prises dès le 1er jour des menstruations, vont bloquer la production de FSH, ce qui bloque le développement des follicules dans les ovaires. Ainsi les ovaires ne produiront pas d’œstrogènes. S’il n’y a pas de production d’œstrogènes, il n’y aura pas de pic de LH donc pas d’ovulation. Les ovaires sont alors au « repos », c’est à dire qu’ils ne fonctionnent pas.

La diffusion naturelle des œstrogènes dans le sang a un effet sur la glaire. La qualité de la glaire augmente au fur et à mesure que l’on approche de l’ovulation.
Plus il y a d’œstrogènes plus le maillage est aéré, nourrissant et laissant passer les spermatozoïdes.
Etant donné que les hormones de synthèse empêchent la production d’œstrogènes, par conséquence elles ont un effet sur la glaire.
La glaire garde alors un maillage serré, empêchant les spermatozoïdes de circuler jusqu’à l’utérus.

maillages-glaire-cervicale
Dessin schématique selon prof. Odeblad, Umea, Suède

Les hormones de synthèse empêchent aussi le développement de l’endomètre. Ce dernier étant trop mince, la nidation d’un embryon sera difficile. 

Ainsi les saignements lors d’une prise d’un contraceptif hormonal sont appelés des « saignements de privation ou artificiels » car ils sont la conséquence de l’arrête de prise des hormones de synthèse. Ces saignements sont plus légers que des menstruations naturelles (sans hormones chimiques) puisque l’endomètre n’a pu se développer.

Les contraceptifs à la progestérone

La micropilule, le stérilet hormonal, l’implant et les injections.

La différence entre ces méthodes contraceptives  se fera au niveau du dosage  plus ou moins élevé de la progestérone qu’elles contiennent. Le dosage peut varier de 15 µg à 50 µg.

L'action des contraceptifs progestatifs

Les contraceptions contenant de la progestérone à forte dose (les pilules à base de désogestrel , les injections trimestrielles, l’implant) ont pour effet de bloquer l’ovulation.
Dans la majorité des cas il n’y a pas de saignements.
Pour maintenir l’efficacité contraceptive il est nécessaire de la prendre tous les jours, sans arrêts, avec un retard maximum de 12 heures.

– Celles qui ont un dosage faible en progestérone (Dispositif Intra Utérin, les pilules contenant du lévonorgestrel) ne bloquent pas l’ovulation.
L’ovulation aura lieu, mais la progestérone de synthèse va agir en épaississant la glaire, empêchant les spermatozoïdes de circuler. Les menstruations surviendront tous les 28 jours.
Chez certaines personnes le dosage même faible en progestérone pourra bloquer l’ovulation et il n’y aura pas de menstruations.
L’effet contraceptif sur la glaire a une efficacité de 27 heures. C’est pour cela que lorsque l’on prend une pilule « micro-progestative » il est impératif de la prendre tous les jours, sans arrêts. Un retard maximum de 3 heures est toléré.

Le cycle après l'arrêt d'un contraceptif hormonal

Le retour de la fertilité

le retour de la fertilité est imprévisible et n’est pas déterminé par le type de contraceptif hormonal ou la durée de prise.
50 % des personnes retrouveront un cycle et une fertilité dès le mois qui suivant l’arrêt.
Pour les autres le retour de la fertilité peut prendre jusqu’à 9 mois après l’arrêt.

 

Quel type de cycle peut on rencontrer

Pendant cette période de transition, comme lors des grandes étapes de vie (ménarches, post-partum, post-hormones de synthèse et pré-ménopause),
les hormones du cycle naturel peuvent être perturbées pendant quelque temps avant de retrouver leur rythme.

– Les cycles peuvent être longs. La phase folliculaire peut s’allonger, retardant l’ovulation.
– La phase lutéale peut se raccourcir
– Il peut ne pas y avoir d’ovulation rendant ainsi la phase folliculaire très longue.

Durant le temps que le corps évacue les hormones de synthèse, leurs effets peuvent affecter encore la glaire.
On peut alors rencontrer une période plus ou moins longue où l’o constatera le même type de glaire, n’observant pas de changement dans sa qualité.

Les vapeurs vaginales peuvent aider à relancer la production des hormones naturelles. 

Comme chaque personne est différente, les effets des hormones de synthèse seront plus ou moins ressentis. C’est pour cela qu’il faut parfois faire plusieurs essais avant de trouver la contraception qui te convient et qu’il faut insister auprès du professionnel de santé ou en changer lorsqu’il te semble qu’il ne répond pas à tes exigences.

La meilleure méthode contraceptive est celle qui te convient

Pour quel type de contraception as-tu opté ?

En es-tu satisfaite ?

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